Du plaisir et de l’envie d’entreprendre
TransfertNe pas vendre, ce n’est pas sale ! Hé oui, à force parler tout le temps d’argent, de produit, de pub, d’affiliation on en oublierait une chose juste importante : on peut aussi partager sans tarification, et parler de plaisir !
Le rapport tarifé, c’est bien, je ne vais pas dire le contraire, j’en fais, et j’aime. Cependant, tout le monde n’est pas dans ce rapport-là. Il existe aussi des personnes que l’on sollicite pour de l’aide, et qui le font gracieusement, pour le plaisir. Je vous rassure, j’en fais aussi, avec ParlonsBlog et les live Blogging.
La plaisir d’entreprendre gracieusement
Choisir sa voie
C’est d’ailleurs de la sorte que j’ai débuté, presque pas hasard, à entreprendre, sans le savoir. En filant des coups de main via twitter. D’abord, un de temps en temps. Puis, avec le temps, un peu plus. C’est logique, plus vous aidez gentiment, plus votre nom circule vite. Au bout de deux ans, je passais le plus clair de mon temps sur twitter à faire du SAV WordPress.
A ce stade, c’était devenu envahissant. Il existe des gens qui ne savent pas s’arrêter. Vous filez un petit coup de main, puis deux, puis trois, et au final, la personne en face ne prendra plus la peine de chercher réellement la solution. Vous êtes devenu son support en ligne. Bah quoi, vous pouvez bien filer un coup de main de temps en temps quoi ? Non.
Ah mais si, vous pouvez, vous l’avez fait d’ailleurs. Malheureusement, il existe donc des gens qui ne savent pas s’arrêter et qui vont vous abreuver de question durant des mois. C’est aussi pour me prémunir de ces personnes que je suis passé en mode payant. Etrangement, ces personnes-là, je ne les compte plus dans mes cercles.
Il ne faut pas non plus se focaliser sur ces quelques personnages. J’ai pris un vrai plaisir à aider des débutants, des sans l’sous, des blogueurs en galères. Et savoir que mon expérience les avait aidés suffisait à mon bonheur. Entreprendre, gracieusement ou non, ce doit être avant tout un plaisir, une envie.
Le dilemme de la professionnalisation
Je discutais hier avec une cliente, tiraillée entre vendre ou ne pas vendre, entre son envie de partage, simple et naturel, et de l’autre côté, quelques billets de-ci de-là qui ne sont jamais mal venue. Oui, mais voilà, il faudrait vendre et endosser une responsabilité, assumer un statut vis-à-vis des clients. Ce n’est plus tout à fait la même chose.
Il existe un monde entre la petite Dame qui veut vous filer le billet après votre intervention parce que ça l’a sortie d’un beau pétrin, et de l’autre, le client qui vient acheter une prestation donnée. Dans le premier cas, c’est presque toujours amicale. Dans le second, ça n’est l’est que rarement. Nous basculons dans une sphère plus professionnelle.
Mettre en place une prestation de service n’est pas aussi simple que cela pourrait le paraître et ce n’est pas non plus tout le monde qui peut y parvenir. Non pas que certains soit plus cons que d’autres, la question n’est pas là.
Entreprendre et assumer
La question est d’assurer la pérennité d’une prestation, de fournir une qualité égale à tout à chacun. Mais elle, aussi, et surtout, dans l’obligation d’assumer toutes les implications que la vente engendre. Les louanges, mais aussi les critiques. Prendre les sous, les bravos, pas de soucis. Les critiques ? Ah, déjà c’est moins drôle. Ecouter le client mécontent ? Encore moins drôle. Les demandes de remboursement, les bad buzz, la concurrence. Houlà ! Vite un avocat ( :
L’envie d’entreprendre
Bloguer, c’est le pied. Je n’en démords pas. J’ai toujours plaisir à retrouver ma tablette avec mon café du matin, puis mon clavier et mon écran. Tout ce que je fais n’est pas payant, loin s’en faut. Je ne veux pas verser dans le tout payant, à tout prix.
Je ne partage pas la vision d’Aurélien Amacker qui disait hier « qu’il faut prendre l’argent tant que c’est la mode ». Vision que bien d’autres partagent avec lui.
Gagner de l’argent, oui. Prendre l’argent non. La nuance est subtile dans la phrase, mais dans la philosophie, dans l’approche, elle dénote d’une mentalité et d’un comportement tout à fait différent. N’oubliez pas que pour toute entreprise, pas de bras, pas de chocolat. Pas de clients, pas d’argent.
Je peux ou je ne peux pas ? Je veux ou pas ?
Vous n’avez pas envie de vous impliquer dans la vente ? Mais en quoi cela serait mal ? Qui pourrait vous obliger à y aller ? Personne. Car au fond, si vous y aller, le risque, c’est vous qui le prenez. Lancer une entreprise, c’est un beau défi, c’est un putain de challenge, et souvent, c’est un duel entre vous et vous-même. Vais-je me lancer, oui, non, pourquoi, comment ?
Vous ne savez pas ? Procrastinez ! Lancez votre blog, faites le tranquillement (pas en dilettante hein, ne ternissez pas votre image, ça peut servir), et voyez ce qu’il se passe. C’est un bon moyen de se jauger.
Vous avez envie mais vous n’osez pas ? Allez-y ! Foncez ! Faites-vous accompagner, avoir un support, ça aide. Mais allez-y, dans le cas contraire, vous pourriez sans nul doute le regretter.
Vous n’avez pas envie ? Hé bah quoi ? Pas de mal ! Il existe des millions de sites qui ne vendent rien et qui pourtant sont des succès. La réussite ne se compte pas uniquement en billets. Elle est aussi humaine, et se trouve dans la joie de partager, dans les relations nouées sur la toile et en dehors, dans le service rendu, via le site, aux internautes.
Le principal ? Mais faites-vous plaisir. Depuis que j’ai dix ans, j’entends parler de crise, de chômage, d’inflation, de moral en berne et j’en passe. Alors, n’attendez pas après la société au dehors pour vous apporter joie et bonheur. Faites-vous plaisir, égoïstement d’abord, puis ce plaisir, partagez-le.