Au bout de mes rêves
TransfertAoût 2013. En arrivant à New York, j’ai cette sensation d’être happé par quelque chose de plus grand que moi. Quelque chose qui m’emporte et qui prendrais soin de moi. Et alors que tout va si vitre, je me souviens !
Y’a quelqu’un qui m’a dit « Tu verras, New York est une ville énergisante ». Moi, en bon français moyen, un peu fatigué par la prédominance de l’empire américain, j’avais répondu « Ouais, ouais… », sans conviction aucune.
Il faut dire qu’avec la niche dans la quelle je suis, le côté viva America me tape sérieusement sur les nerfs. J’ai le plaisir d’avoir au moins trois neuneux qui nous importent tout ce qu’ils trouvent aux USA. Pas de bol, ce ne sont pas de bons chercheurs, autant vous dire que la merde qu’ils nous importent ici, je m’en passerais bien, et je ne suis pas le seul !
Aussi suis-je arrivé sur place avec un a priori pas vraiment en faveur de Big Apple. Pourtant, d’un autre côté, j’ai vu tellement de photos toutes plus belles les unes que les autres de cette ville que j’étais vraiment curieux de voir de mes yeux, curieux de la ressentir battre en moi, curieux d’humer ses parfums, son air, curieux d’elle.
Voir New York, penser New York
Vue du sud de Manhattan
Et je suis venu, et j’ai vu. Et j’aime. Merde quoi… New York. Le bruit, la foule, les lumières, le mouvement quasi permanent, le vie coule en ses artères, son métro, ses buildings. New York est à part. On ne peut parler de New York, il faut y aller. Il faut le voir, le vivre, s’en prendre pleins les mirettes, être comme un gosse quand on franchit le Pont de Brooklyn, car oui, j’étais comme un môme qui découvre son cadeau au pied du sapin un matin de Noël.
J’ai grandis avec cette ville au travers des séries télés de mon enfance, j’ai vécu de loin le 11 septembre, avec ce côté « ils l’ont cherché, ils l’ont trouvé, mais merde, pas New York quoi… ». Alors, franchir les piles du Pont de Brooklyn, pfiou… Cette émotion. Je me suis retourner, et là, seconde baffe.
La skyline de Manhattan. Bam ! La voir en photo, à télé, c’est bien. Y être, la voir de ses propres yeux, et faire soi-même la photo, bah c’est autre chose. Enfiler le Pont, poursuivre dans Brooklyn, et avoir en tête la House musique qui puise une partie de ses origines dans ce quartier. Se souvenir d’un mix diffusé en septembre 2001 sur Radio FG « New York New York, keep going on, sur FG » disait la radio toute la journée, avec des mix reprenant les meilleurs morceaux issue de la ville. Une monstrueuse clac musicale.
New York, ses pubs démesurées, ses immeubles haut comme la Tour Eiffel, se balader le nez en l’air, la clim dans le metro, des gens venant du monde entier, un carrefour des mondes. Une bouffée d’énergie.
Alors, oui, je ne pouvais rentrer en France sans avoir écrit un billet le cul posé sur la Pomme ! Impossible !! Parce qu’ici, tout est possible. Ici, vous pouvez, vous avez le droit de rêver. Mais chacun vous le dira, votre rêve, il va falloir vous donner les moyens d’allez le chercher. Parce que personne ne va vous l’apporter sur un plateau en échange de 997 ou 1997 euros !
Et si vous preniez votre destin en main, pour de bon ?
Votre rêve, c’est à vous d’allez le réaliser. Sauf qu’ici, vous sentez que c’est possible. Il y a ce quelque chose dans les veines de la ville, ce truc que chaque New Yorkais semble porter en lui, comme un courant électrique qui circule entre tous, et qui unis les gens dans cette même volonté d’y arriver.
Un rêve reste un rêve…pensez défi !
Pas de petits ou grands rêve. Juste des choses à réaliser, des défis à relever, à gagner. Le refus de la défaite et du fatalisme. Cette volonté de croire en soi. Si vous y croyez, vous avez déjà fait un pas vers la réussite.
Il vous faudra ensuite travailler dur, ne pas compter vos heures, votre énergie, votre volonté, pour rafler le mise. Créer un blog ne suffit pas, loin s’en faut ! Il faut bosser. Pourtant, tout ceci est source de plaisirs, au pluriel, j’insiste !!
Avez-vous vraiment cru un seul instant que la réussite se trouvait dans un paquet de lessive avec des bonus plus cher que la lessive elle même ??? Sérieusement ?!
J’en suis encore plus convaincu aujourd’hui. Et ceux qui vous vendent du rêve à la sauce Américaine sous base « laĉhe moi ton oseille, et je te file les clés pour réussir » se fouttent de bien de vos gueules, surtout après avoir parlé avec des gens d’ici. Mais au fond, si vous avez envie de croire que quelqu’un peut faire le job à votre place. C’est votre problème, pas le mien.
L’Amérique se mérite. Votre Amérique à un prix. Etes-vous prêt à le payer vraiment ? Êtes-vous prêt à vous investir dans votre rêve ? Etes-vous prêt à vous battre pour lui ? Êtes-vous prêt à le mériter ce rêve ?
En écrivant ce billet, j’ai une pensée pour Stéphane Pujol. Hey guy’s ! J’ai compris le message ! Après être passé ici, je comprends maintenant bien mieux ce que tu me disais.
Don’t make, create, win !
Au fait, ici on dit « Make money », ce que certains idiots qui n’ont rien compris on voulu traduire par « faire de l’argent ». Make money cela implique des mecs, des nanas, qui se donnent dans leurs jobs, des gens qui on l’envie, la gnac, un feu qui brûle en eux.
Avoir la flamme prend vraiment tout son sens quand on regarde Manhattan se dresser devant vous comme une parois à pic. Seulement, cette falaise, pourquoi, comment, je ne sais pas, mais moi, je n’ai eu qu’une envie : la gravir et y planter, la haut, sur Freedom Tower, un drapeau flanqué de mon « 4h18 » !
4h18, importateur d’envie
Je n’ai jamais ressentis cela en France, et c’est dommage, car je crois qui nous avons ce qu’il faut en nous pour y arriver. Quand on vit depuis tout petit en entendant parler de la crise, qui l’on vit avec au quotidien et que malgré, dans cette ambiance morose, on avance, alors, imaginez-vous ce que chacun d’entre nous pourrait faire en changeant simplement son regard sur soi-même, déjà, puis ce qu’il pourrait réaliser.
Nous ne deviendrons pas tous des millionnaire. Mais pourquoi devrions nous rester des smicards ? Même si je n’ai rien contre ces braves gens. Toujours est-il que j’ai, plus que jamais, envie de voir plus haut.
Et si vous ne comprennez pas le fond de ce message, alors, débrouillez-vous, mais allez donc faire un saut à New York. Manhattan est un resevoir sans fond, un truc remplis d’une energie pure et vivifiante pour votre esprit. Une fois plongée la dedans, vous saurez ce que vous avez en vous.
Aujourd’hui, après tant d’épreuves, je sais pourquoi je suis là, avec certitude. Je reviendrais, c’est certains, trainer sur la 7ème, m’emerveiller sur Madison, me casser le cou au pied de la Freedom Tower. Je reviendrais aussi, reprendre une dose de cette drogue : la vie.
Août 2013. Je me fou de savoir que Pierre, Paul ou Jacques aient réussient. Ce qui m’importe, c’est bien de réussir à mon tour. Les contes de fées où les dollars coulent à flot, ce sont des contes de fées. Je vis les pieds ancrées dans la terre, les yeux rivés sur un objectif.
Et même s’il m’arrive de rêvasser, je sais mieux aujourd’hui qu’hier, ce pour quoi je me bat, ce pour quoi je me lève avec cette envie collée au corps depuis mon adolescence. Je réussirais. Avec mes valeurs, mais je réussirais. De toutes les façons, il n’existe pas d’autres alternatives.